Lors des travaux d’aménagement de l’espace de jeux place de la République, il a fallu abattre le vieux tilleul dont le tronc était devenu creux. Avec le marronnier près du laboratoire d’analyses ils étaient les seuls représentants du parc du château de Sauveterre. Encore une « vieille figure » de notre ville qui disparaît ! Il était plus que centenaire… Ma grand-mère se souvenait qu’avant la guerre de 14 son ample frondaison s’étalait déjà par dessus le haut mur du parc du Château.
De ce parc magnifique, au cœur de la cité, il ne reste donc plus qu’un seul vestige : le malheureux marronnier de l’autre côté de la place. Ils étaient plusieurs encadrant le portail ouvrant vers Précy. Les enfants venaient ramasser les nombreux marrons tombés sur le dégagement et s’amusaient à faire crisser l’épais tapis de feuilles. Merci à ceux qui ont réalisé le nouveau giratoire (RD92/rue du Pilori) et qui ont réussi à sauvegarder ce « monument » du passé de Saint-Leu.
Le marronnier de la placette, au croisement de la rue du Peuple et de la rue Emile Zola, avait deux compagnons, broyés par une bombe le 8 juillet 1944. Chaque année le bouilleur de cru venait installer son alambic sous leur ombrage et surveillait patiemment la distillation tout en conversant avec ses clients.
On peut encore admirer le dernier pin-parasol du café-dancing Lavogez, face à la gare. En 1940 une bombe avait détruit la maison mais la majeure partie du parc n’avait pas été touchée. Au début des années 1950 l’EDF installa sa première cité sur cet emplacement : la Cité de la Garenne. Actuellement seul un pin-parasol nous rappelle l’existence de ce parc élégant. Il est difficile de le voir car il est étouffé par l’ensemble des constructions qui l’entourent.
Au passage à niveau, le charme près du vieux puits, seul rescapé de l’alignement qui rejoignait les arbres de la place de la gare, a disparu avec l’aménagement du parking de l’avenue de la gare fin 2016.
La frondaison des acacias au pied de la pile du pont, côté rue Fabre d’Eglantines, semble avoir vécu une vie mouvementée !
Sur la photo du pont de 1908 on la voit vigoureuse, face à l’octroi, qui garde l’entrée du pont de pierre.
Sur les cartes du début des années 1920 représentant les travaux de reconstruction, puis le pont suspendu reconstruit, elle a disparu.
Elle réapparait sur les cartes des années 1930.
Elle a souffert lors de la reconstruction du pont en 1950, mais, actuellement, en 2017, on peut à nouveau admirer la frondaison bien vivante qui dépasse la pile du pont.
Des espaces privés conservent aussi des arbres plus que centenaires : ceux de la terrasse du Prieuré, du parc de la Mairie, ceux des numéros 2, 4 et 6 route de Rouen. Il y a aussi les vestiges du parc Ouachée de l’avenue de la gare, où s’est installé l’Office du Tourisme, qui allait jusqu’à la rue Fabre d’Eglantines et la rue des Iles.
Il ne faut pas oublier le vieux poirier palissé sur la façade du n° 35 de la rue de Boissy. En 1941, quand j’accompagnais ma mère chez la couturière, elle me faisait admirer cet arbre déjà considéré comme un vénérable ancêtre.